26 octobre 2014

Si loin si proche

La semaine de vacances loin de mon petit bonhomme s'achève. En effet chacun notre tour Papa et Maman Citron appliquons cette automne l'un des principes de la coparentalité : prendre du temps pour soi.
C'est donc moi qui ai ouvert le bal cette semaine en allant faire un petit tour chez des amis de longue date,  et au passage faire des choses que je n'avais plus l'habitude de faire : marcher des heures sans limite de temps, voir des expos, lire sans modération, faire la grasse matinée, etc.
Mais , oui car il y a un mais dans tout ça. Ce fut aussi une semaine à "chercher" petit Citron partout. Première nuit j'ai rêvé  que je demandais à tout le monde où il était (comme quoi le cerveau a un bon système d'alerte). Puis me retenir (un peu) de parler exclusivement de lui avec mes amis (parfois les jeunes parents sont un peu mono maniaques). Ne pas me lasser de regarder les photos de petit Citron stockées dans le téléphone. Passer la semaine à s'attendrir des petits bouts de chou croisés tout au long des balades (et du joli papa qui les accompagnait... On ne se refait pas). 

Après 11 mois sans m'éloigner géographiquement de petit Citron, j'ai ici vécu une expérience très forte qui m'a fait d'avantage prendre conscience que j'étais papa et rien que pour ça ce fut de bonnes vacances mais bien sur je trépigne d'impatience de le retrouver !

Papa Citron




13 août 2014

Tes petites mains tendues vers le monde







A l'heure de la sieste de bébé, un jour de vacances, Maman Citronnelle glisse les yeux au travers de l'entrebâillement de la porte. Juste pour profiter de ce temps arrêté, ces petits moments intenses en émotion. 

Depuis quelques semaines, les émotions du cœur de Citronnelle sont revenues. Et oui, un cœur de co-parent, c'est un cœur géant, qui aspire à plein d'amours. Et j'ai l'impression que le mien se tend à nouveau vers le monde de l'état amoureux. Mais tendre n'est pas parvenir... pas encore, juste avoir envie. 

Pendant ce temps petit Citron, lui, tend ses mains. Et fait de belles émotions à sa maman qui le regarde secrètement à l'heure de la sieste. Il joue avec ses mains, les lance en l'air, en fait des chorégraphies imaginaires, les regarde, les utilise pour faire des gestes très précis, des caresses, de la musique, des marionnettes, un au-revoir...

Et le cœur de Citronnelle s'en retrouve tout retourné : son bébé Citron grandit et avec ce petit moment chipé cet après-midi, l'idée de tous les autres qui arrivent à grands pas. 

Citronnelle, son cœur et ses si nombreux amours.

8 août 2014

La machine à souvenirs

Et voilà les premières vacances de bébé citron s'achèvent. J'avais prévu d'en écrire les moindres détails mais finalement non pas eu l'idée ni le besoin.
Mais à deux jours du retour, il m'est venue par contre l'envie d'écrire un petit mot.
Ce soir nous avons préparé avec mes parents la fermeture de la maison de vacances familiale qui sera vendue à la rentrée. C'est une grande étape personnelle car cette maison aux milles souvenirs représentait pour moi jusqu'il y a encore quelques années un repère temporel et affectif très fort. 
J'ai voulu avant la vente et la "liquidation" des derniers souvenirs matériels y venir avec petit Citron. Lui n'aura aucun souvenir du lieu hormis les photos qui témoigneront de son passage dans la maison de son arrière grand père dont il porte aujourd'hui le prénom. 
C'est pour moi une sorte de passage supplémentaire vers le monde des adultes. Maintenant place à l'enfance de bébé Citron et à sa propre machine à fabriquer les souvenirs. 
Peut être cela passera un jour pas un lieu que j'aurais investi pour lui ou tout simplement par tous les moments que nous aurons vécu ensemble : les voyages, les moments passés en famille, avec mes amis et leurs enfants (la famille a pour moi un sens large et les amis chers en font partie), l'entrée à l'école, les balades, les "dad and son things" (aller au cinéma, manger au MacDo de temps en temps, aller au marché, cuisiner ensemble, à la plage, à la piscine ...). 
La machine à souvenirs ne s'arrêtent donc pas à la fermeture de la vielle porte de cette maison mais semble au contraire désormais fonctionner à plein régime ! 

Papa Citron 

14 juillet 2014

Summertime

Que se passe t'il chez les citrons givrés cet été ? 

Petit chat, autrement dit bébé citron, aura 8 mois dans quelques jours. Il grandit à toute vitesse comme si le temps était une machine infernale devenue incontrôlable. Ah oui c'est vrai j'avais oublié que le temps était incontrôlable ... 

Voici venu, d'ici quelques jours, le temps des premières vacances avec petit chou. Je fais actuellement une étude comparative sur les sièges auto car bébé citron, pétant tous les scores sur sa courbe de croissance à décidé d'abandonner le cosy, car le cosy c'est nul c'est pour les bébés. Alors en bon papa maniaco-bobo je louche sur le siège scandinave 1er au crash test au prix d'un demi-smic. Bref je prépare les vacances.

Mais le plus chouette sera de voir sa réaction lors des premieres fois dans le sable ou dans l'eau salée ... Tant de choses insoupçonnées à (re)decouvrir ensemble. Je serai sans nul doute le plus heureux des hommes ! J'essaierai de vous raconter ça au fur et à mesure, promis !

Papa Citron 

23 juin 2014

Your tiny hand

L'écriture n'est pas mon fort en ce moment, alors j'emprunte les mots des autres pour vous faire part de mes émotions du moment. Il s'agit d'une vieille chanson folk de Peter Paul and Mary intitulée 'For baby". Elle est pour toi cette chanson mon petit garçon.

Ton Papa Citron qui t'aime


I'll walk in the rain by your side
I'll cling to the warmth of your tiny hand
I'll do anything to help you understand
I'll love you more than anybody can

And the wind will whisper your name to me
Little birds will sing along in time
The leaves bow down when you walk by
And morning bells will chime

I'll be there when you're feeling down
To kiss away the tears if you cry
I'll share with you all the happiness I've found
A reflection of the love in your eyes

And I'll sing you the songs of the rainbow
Whisper all the joy that is mine
The leaves will bow down when you walk by
And morning bells will chime





5 juin 2014

Les occupations des citrons pressés



Cette année, je ne me rappelle pas m'être dit que les cerisiers étaient en fleurs. Comme si les journées passaient occupées à observer d'autres cimes. Par exemple celle d'un Citronnier tout naissant abritant un bébé Citron scruté sous tous les grains de peau par ses parents hébétés. Les sourires qui se transforment en rires, les petites mains qui s'agrippent autour du cou pour faire des câlins, les caresses toutes nouvelles, les dents qui arrivent sans trop faire parler d'elles, les premières grosses peurs qui se transforment en chagrin consolés dans les bras, les feuilles des arbres virevoltant dans le vent qui fascinent les yeux neufs de tout ça, la première rencontre avec un chat...jusqu'aux premières cerises dans l'arbre de la voisine. Cette année je me suis donc dis "tiens, les cerisiers sont en fruits". Prise de conscience que des événements habituellement insignifiants devenaient très importants désormais car vécus aux côté de bébé Citron. Et à ce sentiment de grand bonheur, s'est depuis peu ajouté la peur que tout s'arrête. Devenir Maman pour Citronnelle (qui vous livre donc ses états d'âme des plus joyeux aux plus soucieux) veut donc parfois aussi dire se torturer un peu plus l'esprit. Mais les yeux tout nouveaux qui frétillent devant les fruits rouges la rassure et la projettent vers d'autres découvertes en famille. Et l'année prochaine : on fêtera les cerisiers en fleur.

Citronnelle


30 avril 2014

Le plus étonné des deux

Hier soir je rendais visite à Bébé Citron et sa maman avant de m'absenter quelques jours pour le travail.
Comme d'habitude, après plusieurs jours sans se voir beaucoup, ce petit chou fait mine de ne pas me voir regardant à droite et gauche, me surveillant du coin de l’œil quand je ne le regarde pas, jouant le timide, faisant l'indifférent ... Je commence à m'y habituer, je m'en amuse beaucoup et je crois que cela sera un des petits rituels inhérents à la garde alternée.
Seulement hier soir j'ai eu le droit à une petite nouveauté des plus choupinouchouchou. Petit Citron qui d'habitude pour le moment des retrouvailles gigote tel un vers de terre dans mes bras et est à l’affût de tout ce que les yeux peuvent attraper du regard, a posé tout simplement sa tête sur mon épaule, a laissé ses bras au repos et est resté comme ça quelques minutes. J'étais tellement surpris que je me suis demandé s'il allait bien et puis j'ai vite compris que nous faisions alors un câlin. Un ineffable bonheur m'envahit, le câlin se termine, j'appelle Bébé Citron de son prénom, il se retourne, me regarde sérieusement puis me sourit.
Inutile d'en dire d'avantage ...

Citron



29 avril 2014

Les bombes citronnées.



Je commence à m'inquiéter d'être un jour bannis des lieux publics en présence de bébé Citron. En effet chouchou est devenu en peu de temps un fabriquant d'armes puissantes : des bombes odorifèrantes. Et s'il les fabrique, ses parents sont devenus des poseurs de bombes. Déjà deux en une semaine. Une par Papa Citron et une autre, hier, par Maman Citronnelle. C'est cela la coparentalité : on partage tout, même les délits de notre fils. Deux lieux publics où désormais nous ne serons plus accueillis les bras ouverts et le sourire à la bouche. Et quels lieux publics ! Les Galeries Lafayette et l'Orangerie du Jardin des plantes furent nos premières victimes. Deux lieux que nous aurions aimé pouvoir continuer à fréquenter. Et pourtant nous sommes toujours discrets : hier, nous avons donc agi juste avant la fermeture donc après que les clients aient utilisé les lieux du crime. Nous en sommes sortis avec le sourire et sans trace de gène pour ne pas susciter de méfiance. Mais sur le chemin du retour j'ai pensé à la personne qui allait vider la poubelle des toilettes sans porter de masque/ Et moi qui ne laisse jamais de pourboire, je serais bien retournée lui donner de quoi acheter une nouvelle poubelle pour  éviter de devoir toucher à celle qui contenait la bombe de bébé Citron.

Aujourd'hui, rassurez-vous, nous n'avons pas attaqué en public.

Citronnelle

27 avril 2014

Fais dodo t'auras du lolo : l'épisode dans lequel Citronnelle parle de ses yeux, de son enfance et rappelle Jacqueline à votre mémoire.



Avant de vous raconter mes histoires de lolo, je voulais d'abord vous demander, chers lecteurs, comment vous parveniez à écrire si bien et si souvent sur vos propres blogs. Je suis admirative ! Ici, quand j'allume mon ordinateur, je vois l'icône du blog me rappeler que j'ai des tas de choses à raconter. Mais en ce moment j'ai aussi des yeux de hibou tous les soirs et un cerveau en mode passif qui a du mal à s'activer pour produire de l'écrit. Alors je vous lis passivement et je vous admire. Voilà, c'est dit.
Pour ce soir, comme le petit chou au citron est endormi je vais vous chanter une petite comptine bien connue et revisitée à la mode Citron (comprenez : qui se moque bien des rimes)

Fais dodo Henri mon chéri
Fais dodo t'auras du lolo
Papa est en haut
Qui fait du gâteau
Maman est en bas
Qui fait du chocolat

En effet, quand bébé Citron a commencé à découvrir ses deux maisons,Citron et Citronnelle parlaient de la maison de Papa et de la maison de Maman. Puis ils se sont ravisés pour parler de la maison du haut et de la maison du bas, car bébé Citron est chez lui partout. Je ne sais pas à quel point les représentations de l'enfance nous poursuivent longtemps mais quand j'étais petite, je ne comprenais pas comment la Maman et le Papa de la comptine pouvaient faire de la cuisine à deux étages différents. J'imaginais ce bébé dans une immense maison à deux cuisines, allant de l'une à l'autre pour goûter dans chaque casserole. Et je trouvais cela formidable. Comme quoi...

Et ce lolo ?

Et bien tout a commencé le jour où Jacqueline m'a demandé si elle pouvait tiédir le lait de Chouchou pour lui déboucher les bronches, engluées par une sale bronchiolite. Ne voyant pas la base scientifique de cette proposition (Citronnelle travaille dans un milieu où tout doit être "scientifiquement prouvé"...) j'ai trouvé un subterfuge pour lui demander de ne pas modifier les habitudes thermiques de bébé Citron, puisque nous n'avions jamais chauffé le lait des biberons. Oui, en vous le racontant, je me rends compte que Citronnelle peut avoir des attitudes un peu rigides. Peut être encore plus lorsqu'il s'agit des idées de Jacqueline. Allez savoir ! Mais là n'est pas "l'histoire du Lolo". Patience : je vous la raconte.

Quand, j'ai rapporté cet épisode de la vie de bébé Citron chez Jacqueline à mes collègues, je pensais trouver un public acquis à ma cause puisque travaillant avec les mêmes exigences que moi. J'avais donc gardé l'anecdote pour le milieu de journée, après une matinée sous tension et avant un rendez-vous stressant. J’imaginais pouvoir décompresser sur le dos de Jacqueline (après tout, au prix où on la paye...). Or tel ne fut pas le cas. J'ai vu, à leurs visages figés et sérieux qu'ils trouvaient mes propos choquants. J'ai cru un instant qu'ils n'appréciaient pas mon attitude envers "l'assistante maternelle" de mon fils. Puisque son rôle semble d'assister la mère que je suis ou de m'assister pour devenir mère, si j'en crois leurs réactions : "quoi ! tu donnes du lait froid à ton bébé, ça ne me serait jamais venu à l'idée. Tu bois du lait froid toi ?". Tel est pris qui croyait prendre et promis, je ne parlerai jamais plus de Jacqueline à mes collègues. Mais à vous peut être.

Maman Citronnelle

22 avril 2014

T'as fait quoi pour Pâques ?

Petit Chou a eu 5 mois en ce weekend de Pâques ! Oui Bébé Citron peut aussi s'appeler petit Chou car il a plutôt désormais la rondeur d'un chou à la crème.

C'était aussi le deuxième weekend chez Papa Citron. On est content, on trouve nos marques tous les deux, on s'apprivoise, on s'entend bien, on discute. Oui on a un début de discussion bien que je ne comprenne pas le moindre son qu'il émet allez savoir pourquoi. Les bébés articulent mal. Font aucun effort ...

Inutile de dire que Pâques n'a pas été pour petit Chou d'un grand intérêt n'étant pas pourvu d'une motricité fine pour décorer des œufs, ni capable de partir à leurs recherche dans l'appartement, ni doté d'un système digestif capable de digérer le chocolat. Les bébés sont décevants. Savent rien faire ...

Ce fut également l'occasion d'une première promenade au bord de l'eau avec toute la panoplie : lunettes de soleil de compétition, crème solaire indice 50 minérale au prix du salaire moyen au Bengladesh "parcequecestquandmêmemieuxpourlapeaudevotrepetit", petit plaid, compote pour le dessert (Cf post précédent), 2 bouteilles d'eau, des doses de lait pour au moins tenir un siège de 24 h (vaut mieux être prévoyant) et ... pas de biberon. Oublié au dernier moment sur la table de la cuisine. Angoisse c'est dimanche, il va se réveiller, OMG OMG OMG (traduit un moment de panique). Merci la pharmacie de garde (au passage y a un numéro spécial pour ça, mais surtaxé : 3237).
C'est tout les bébés ça, on ne peut pas compter sur eux pour donner un coup de main et vérifier la check list avant de partir à la plage. Faut tout faire ...

Moi je dis que Pâques ce n'est plus ce que c'était.

Papa Citron.



14 avril 2014

Leçon de calcul

Ou comment la coparentalité et son corolaire -la garde alternée- permettent de réaliser ce petit miracle :

La multiplication des petits pots


Explication :


3 kg de pommes épluchées, épépinées, compotées et mixées


21 petits pots au congélateur

=

3 semaines de goûters tout prêts ...

Et bien non !
Qui dit garde alternée, dit 2 fois moins de goûters à préparer.
Avec 21 petits pots j'obtiens 6 semaines de goûters !

Etonnant non ?


Papa Citron














1 avril 2014

Premiers pas de papa

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit un petit mot pour vous donner des nouvelles. Je vais éviter le discours habituel sur le manque de temps, la fatigue ... bla bla bla. Non soyons honnête je n'étais pas inspiré pour écrire. Dans le dernier article je faisais du teasing à propos de la saison 2 de la famille Citron et depuis plus de nouvelles de ma part.
Alors ce soir, comme je suis coincé au travail, je prends le temps de repenser aux dix derniers jours durant lesquels pour la première fois je me suis occupé de bébé Citron 24/24 en solo. Croyez moi je n'en menais pas large au début puisque je n'avais pas eu encore l'occasion de le faire tout à fait seul plus de 24 h.
Il me faut avouer je suis sorti de ces vacances d'avantage fatigué. Mais j'étais tellement heureux qu'il ne s'agit pas ici de se plaindre !
Quelle joie, par exemple d'être réveillé le matin par de douces vocalises et d'être accueilli par des sourires à vous faire fondre sur place. J'ai aimé ce temps rythmé par les siestes, les biberons, les câlins, les promenades, les bains ... Épuisant et mono thématique me direz vous. Certes mais tellement vivant !
Allez, comme le risque de vous faire fuir d'ennui  n'est pas nul, je vais arrêter là pour ce soir, le récit "bulle de savon" de la vie trépidante de bébé Citron et de son papa #superfier.
A bientôt pour de nouvelles aventures citronnesques.




20 mars 2014

Nouvelle chronique de Citronnelle : laviedebureau

Depuis deux semaines Maman Citronnelle a fermé la parenthèse du congé maternité. Même si elle a adoré toutes ces semaines passées avec bébé Citron, ces journées rythmées par les tétées, les balades, les siestes, les petits défis d'une maman en congé maternité  : allaiter dans les lieux publics en sirotant son déca encore chaud, être lavée-habillée et avoir pris son petit déjeuner avant midi ou encore rentrer sous une averse de folie. Rassurez-vous : bébé est toujours resté bien à l'abri sous sa cape de pluie mais sa maman a souvent été trempée dégoulinante ce qui lui a valu quelques vociférations très intérieures contre les abris bus n'abritant rien sauf les horaires de bus qui vous indiquent que le prochain passera dans 20 mn. Et si quelqu'un connait le truc pour tenir une poussette ET un parapluie : qu'il parle ! Donc Citronnelle a adoré tout ça mais après 6 mois, elle était heureuse de retourner travailler.

Or le travail de Citronnelle a profité du congé maternité pour totalement changer. Une proposition en or qu'elle aurait été bien mal avisée de ne pas accepter. Avant elle pouvait travailler très très tôt le matin ou très très tard le soir, le week end ou la nuit. Maintenant elle travaille aux horaires de toutlemonde, jamais le week-end ni les nuits ni les mercredi. Mais elle travaille dans un bureau. Ça elle ne connaissait pas. Alors même si ce qu'elle y fait la passionne, elle découvre un nouveau concept : laviedebureau.

Ça commence le jour de sa rentrée où toute nouvelle personne qui la croisait lui demandait "c'est dur de laisser son bébé, ça va ?" Or vous savez que Citronnelle, elle, était contente de revenir travailler, contente de penser à bébé Citron chez Jacqueline, contente de le retrouver le soir (sauf que pour avoir du plaisir à venir le chercher, il faut le quitter en journée ), alors elle se serait presque sentie coupable de venir avec bonheur au travail. Et puis elle a découvert les conversations de laviedebureau. Elles ont souvent lieu autour de la machine à café, vers 10h30 ou 14h. Comme le code de bienséance est de laisser sa porte ouverte, Citronnelle participe en silence et de loin, à la conversation. Et je vous livre en exclusivité, les thèmes de la semaine. Lundi : l'intérêt d'aller passer sa pause de la mi-journée dans la nouvelle salle de gym qui vient d'ouvrir dans la rue d'à côté. Il y a celles qui doutent : "c'est quand même cher, j'ai peur de me démotiver, tu dois être crevée l'après midi". Et les convaincues : "ah c'est sûr c'est un budget mais j'ai pris un coach donc ça motive et j'ai une copine qui a perdu 3 kilos". Celui de ce matin : la fin des soirées à la naissance des enfants. "Avant on s'invitait à dîner, maintenant on se donne rendez-vous pour bruncher car avec les enfants on ne peut plus sortir en soirée"  Je découvre donc le concept du brunch en famille. J'ai du mal à croire qu'on puisse se lever à 7h parce que les enfants sont réveillés et attendre le milieu de journée pour avaler la première gorgée de café. Mais ça doit faire bien dans le monde de laviedebureau de dire qu'on brunche le dimanche. Moi, le dimanche, je petit déjeune et je déjeune. Et le samedi soir je sors. Car c'est aussi ça l'alternance de la coparentalité : faire un câlin à bébé Citron avant son biberon du soir et le laisser passer la soirée avec Papa Citron, un week end sur deux Mais je vais attendre un peu avant de proposer le thème de la coparentalité lors de la pause café de laviedebureau.

Citronnelle

7 mars 2014

Bulletin météo

Citron vous avait annoncé l'arrivée dans quelques semaines de la saison 2 de nos chroniques. Et bien nous avons pris de l'avance sur le programme et sommes en mesure de vous en présenter le premier épisode.

Ce qui signifie que le récit des aventures de Citronnelle et la reprise du travail, Citronnelle fait son coming out de jeune maman hétéro mais célibataire, Citronnelle retrouve le plaisir d'aller au cinéma après plusieurs mois d'abstinence, Citronnelle : objet d'étude : tout cela viendra, mais plus tard.

Pour le moment, il est grand temps de vous raconter la mise en scène du scénario. Et Maman Citron y ajoutera son bulletin météo.

Citron et Citronnelle avaient prévu depuis longtemps l'organisation de leur modern family : une garde alternée pour que bébé Citron passe autant de temps chez son Papa et sa Maman. Par contre ils s'étaient bien gardé de l'inscrire sur leurs calendriers, ne sachant pas comment allaient se passer ces premiers mois à trois.

Et puis il y a quelques jours, Citron et Citronnelle ont soudainement ressenti le besoin de redevenir voisins. Donc de se retrouver chacun chez soi, après six mois de cohabitation. Ce serait donc désormais bébé Citron qui changerait de chambre. Et dimanche soir dernier fut la première nuit. La première nuit que Maman Citronnelle passa loin de bébé et la première nuit où Papa Citron s'est retrouvé seul avec lui.

Pourtant vouloir fonder sa famille en coparentalité signifie vivre à distance de ses enfants une partie du temps, même si ce temps peut permettre de vivre d'autres aventures, même si Maman Citronnelle sait que Papa Citron et leur bébé allaient passer un bon moment ensemble et que désormais ce serait le rythme habituel, et bien elle peut le dire : ça n'a pas été facile. Pas facile de se séparer même pour moins de 24 heures.

Et si la météo de dimanche dernier montrait un ciel gris, des gouttes de pluie qui coulaient en continue et des températures d'hiver, Citronnelle s'est sentie très en accord avec le temps qu'il faisait dehors.

Alors même si elle s'est réveillée en sursaut à 3 heures du matin se demandant pourquoi bébé Citron ne l'avait pas appelée, qu'elle a mis plusieurs secondes avant de se rappeler qu'il n'était pas dans sa chambre, Citronnelle s'est levée lundi matin avec le sourire : elle y était arrivée. Et de l'autre côté de la rue, Citron et son bébé se réveillaient tous les deux.

J'aurais pu ne pas vous raconter ma journée de dimanche, j'aurais pu vous laisser croire que "c'est que du bonheur" mais j'ai choisi de tout vous dire. Parce que la coparentalité c'est aussi ça : ne pas forcément ressentir au même moment, les mêmes besoins que le Papa. Mais cela signifie devoir s'accorder. Donc se séparer de bébé à un moment où ce n'est pas évident. Et pourtant je vous assure qu'après inspection longue dans un miroir, je n'ai pas pris l'allure d'une louve.

En tout cas, après une semaine de reprise du travail, de nuits avec ou sans bébé, d'émotion décuplées, Citronnelle se sent mieux.

Et la météo affiche désormais un grand soleil puisqu'un anticyclone semble bien ancré sur l'ouest de la France.

Citronnelle

27 février 2014

Saison 2

Notre Modern Family entre dans une nouvelle phase. Depuis le dernier trimestre de la grossesse, Citron et Citronnelle avaient décidé de vivre sous le même toit. Tout d'abord pour préparer l'arrivée de bébé Citron et ensuite pour lui offrir un nid douillet et sécurisant durant ses premières semaines de vie.
Aujourd'hui il a un peu plus de 3 mois, il a bien grandit en doublant son poids et en prenant une douzaine de centimètres en quelques semaines. Il n’est jamais malade, il sourit à tout va, et depuis quelques heures vit une nouvelle expérience : le rire. Ah la bonne vieille recette du "hu dada sur mon bidet". Quelle joie et quelle émotion !
C'est également aujourd'hui que ses parents ont écrit le scénario de la saison 2 de leur coparentalité toute nouvelle. En effet il est venu le temps pour Citronnelle et Citron de retrouver leur maison respective. Dans quelques semaines Bébé Citron changera de "dodo" toutes les semaines en ayant juste la rue à traverser puisque ses parents avaient tout prévu en emménageant dans le même quartier à deux pas de sa future école.

Le tournage de cette deuxième saison tant attendue devrait débuter dans quelques semaines et il n'en faudra pas plus pour pouvoir en "visionner" les nouveaux épisodes dans Le jour des Glaçons qui est déjà, je le sais, votre blog favori. Je le répète : la modestie est inenvisageable.

Citron







23 février 2014

La deuxième maison



La semaine dernière bébé Citron a commencé ses premières journées chez l'assistante parentale. Nous l’appellerons Jacqueline parce qu’elle s'appelle Jacqueline et que s'appeler Jacqueline en France quand on a une soixantaine d'années n'est pas si rare donc permet de garder son anonymat. 

Dès le premier jour, Jacqueline a présenté à bébé Citron son nouveau lit et s'est aussi excusée devant Citronnelle de faire dormir bébé dans un lit entouré d'une parure rose. Jacqueline ne suit sans doute pas "Jour des glaçons" sinon elle aurait bien lu que pour la famille Citron, les stéréotypes ne sont pas de mise et que le rose est admis même pour un petit Citron. Et puis elle a ajouté "je te présente ta deuxième maison". A ce moment là, Citronnelle s'est bien rendue compte qu'il faudrait un jour expliquer à Jacqueline ce qu'est la co-parentalité et que bébé Citron a déjà deux maisons, celle de Papa et celle de Maman qui se trouvent dans le même quartier, juste séparées par une petite rue. Mais avant de lui expliquer ce mot là, Papa Citron et Maman Citronnelle aimeraient bien rappeler à Jacqueline ce que veut dire le terme "loi" ou "droit du travail". 

En effet, pour elle il y a "la loi" et "les petits arrangements entre nous". Les parents Citron ne connaissaient que "la loi". "Les petits arrangements entre nous" : ils découvrent. Ils apprennent donc que sous la pression du manque d'assistantes maternelles dans leur quartier, elles refont la loi à leur façon, imposant aux parents un nombre d'heures supérieur à leurs besoins, les obligeant à lui payer les jours fériés qu'elle ne veut pas travailler, prenant des congés non dus, menaçant les nouveaux parents de ne pas s'occuper de leur bébé s'ils ne sont pas d'accord avec "les petits petits arrangements entre nous" puisque ayant tellement d'appels venant d'autres parents, elle pourrait bien les laisser en plan même une semaine avant la reprise du travail pour Citronnelle. Alors pensez vous peut être :  pourquoi donc Citron et Citronnelle laisseraient-ils quand même bébé Citron chez Jacqueline ? Et bien tout simplement parce que Jacqueline est adorable avec bébé Citron : elle s'occupe de lui avec beaucoup de douceur et d'attention. Et c'est bien là le plus important. 

Donc la maison de Jacqueline sera bien la troisième maison de notre petit Citron. Quant à la co-parentalité, Citronnelle a réussi à expliquer qu'elle ne vivait pas avec Papa Citron mais qu'ils étaient de très bons amis. Que tous les deux étaient pour le moment célibataires et avaient souhaiter fonder une famille ensemble. Qu'il s'agissait donc d'une co-parentalité. Elle a bien vu que Jacqueline semblait surprise par cette nouveauté même si elle avait repéré les deux adresses sur le contrat de travail. En tous les cas, elle répondit à Citronnelle - très fière d'avoir expliquer en peu de mots la situation de sa famille - "oui, ça ne change rien pour moi, vous êtes les parents de bébé Citron". Même si quelques heures plus tard, au milieu d'une conversation dont le sujet était "les petits arrangements entre nous", Jacqueline n'appréciant pas trop l'esprit rébellion de Citronnelle qui lui expliquait ne connaître, elle, que le mot "loi", parla de Papa Citron en terme de "votre mari", "car pour moi, il s'agit de votre mari". 

Définitivement, Jacqueline a un problème avec les mots.

Citronnelle, une maman rébellion mais pas trop. 

18 février 2014

Stéréotype

Bébé citron vert a fait sa première journée chez "l'assistante maternelle".
Je ne vais pas raconter cette demi-journée d'adaptation car pour le moment il y a peu à dire. Je vais plutôt expliquer pourquoi je n'aime pas ce terme.
Ce n'est pas le concept d'assistance qui me gène car bien évidemment cette personne nous aide à faire grandir notre enfant mais c'est l'adjectif "maternel" qui selon moi est réducteur, daté et inapproprié.
Il fait perdurer le stéréotype du soit disant "instinct maternel" et ainsi affirme que seule la femme est qualifiée pour s'occuper des enfants. Quid du père ? Est-il moins apte à cette "tache" ? Existe t'il aussi un instinct paternel ?
De plus ce terme est très souvent employé au féminin et enfonce ainsi le clou d'un métier soit disant "de femme".
Enfin il ne tient pas compte de la diversité des familles d'aujourd'hui : monoparentalité (un papa seul ça existe aussi), homoparentalité, coparentalité.
Je crois que l'évolution des mentalités et la juste répartition des rôles passent aussi par le changement de vocabulaire. On voit comment l'abandon du qualificatif "Mademoiselle" dans les documents administratifs a permis de "corriger", certe d'une façon symbolique, l'inégalité homme-femme.
Ainsi j'aimerais voir le terme d’assistant(e) maternel(le) remplacé peu à peu  par assistant(e) parental(e) comme c'est déjà le cas au Luxembourg et dans de trop rares institutions françaises mais j'entends déjà d'ici les réac de tous bords hurler au maintien des "stéréotypes de genre" ...

Citron

11 février 2014

Premier biberon à la Citronnelle

Alors que Papa Citron s'en faisait une joie, Maman Citronnelle ne la partageait pas. 

Depuis quelques semaines, alors qu'elle avait pensé que cette transition se serait faite naturellement, que les envies de retrouver le dehors plus de trois heures d'affilées (durée d'autonomie de bébé Citron repu) l'aurait incitée à vouloir arrêter l'allaitement, en fait Citronnelle craignait de plus en plus le moment ou ses seins n'intéresseraient plus bébé Citron. Et pourtant l'envie de retrouver ses mensurations habituelles (son petit pull gris ajusté lui manque un peu) ou celle du plaisir d'un bon verre de vin, auraient dû la motiver. Mais non. 

Et vous savez pourquoi elle pensait cela ? 

Et bien elle craignait que tout le lien qui s'était créé depuis la naissance de petit Citron s'envole avec l'arrivée des biberons. Peur que l'amour qui les unit ne soit que basé sur une histoire d'estomac rempli. Un cerveau de nouvelle Maman, ça cogite bizarrement

Alors depuis samedi, Maman Citronnelle vit aussi ce moment là avec beaucoup d'émotion. Et dimanche matin, après une nuit de pensées sombres où elle s'imaginait ne plus retrouver les sourires de son bébé, Citronnelle s'est un peu rassurée : rien n'avait changé. Et si elle ne peut toujours pas reporter son petit pull gris car c'est le lait de maman qui remplit les biberons de Papa le soir et que dans la journée, on n'a rien changé, Maman Citron est plus rassurée et découvrira aussi bientôt les repas de bébé les yeux dans les yeux.

Si un jour elle trouve les mots, Citronnelle vous parlera des séances "tire lait". D'ailleurs en en parlant, il faut y aller ...

Citronnelle


10 février 2014

Premier biberon

Bon ça y est Citronnelle reprend du poil de la bête et nous écrit des articles rigolos sur la rééducation périnéale. Non pas que cette partie là de l'anatomie féminine me passionne (d'ailleurs le reste ne me passionne pas vraiment non plus, comprend qui peut) mais j'étais content de constater que notre blog reprenait vie.

Faut dire que ces premières semaines nous ont bien occupés physiquement et mentalement et qu'il était souvent difficile de trouver une once d'énergie pour écrire ne serait-ce qu'un petit mot.

Alors promis "we're back" ! (phrase un peu prétentieuse qui part du postulat que toi lecteur attend fébrilement le moindre mouvement sur le blog).

Quoi de neuf hormis que notre fils est le plus beau (objectivement) ?

Premier biberon ce weekend donné par Papa Citron ! J'avais évidement le trac mais petit bonhomme pas du tout puisque lui avait simplement FAIM. Biberon ou mamelon même combat : du moment qu'il y a du lait !
Biberon ingurgité à toute vitesse les yeux dans les yeux et ça c'est chouette surtout quand ça fait presque 3 mois que j'attends ça. Les papas ont besoin de "preuves tangibles" qu'ils sont papas (enfin là je parle pour moi).

La semaine prochaine, autre nouveauté : adaptation chez l'assistante maternelle. Moi le trac ?

Citron


6 février 2014

Pont levis, portes d’ascenseur ou comment se refermer après la naissance de bébé Citron.

Depuis quelques semaines, l'agenda de Citronnelle affiche une fois par semaine "séance de rééducation périnéale". La première fois, elle y est allée un peu à reculons, pas très envie de s'astreindre à être à l'heure à un rendez-vous, ni devoir exposer cette partie de l'anatomie à une nouvelle personne (tant en ont déjà profité durant la grossesse et lors de l'accouchement). Et puis, je vous le rappelle, Citronnelle est toujours célibataire (tiens, une réponse de plus à la tentative de définition de la co-parentalité que tente d’établir Citron depuis quelques post) donc elle préférerait montrer son périnée à un amoureux plutôt qu'à une sage femme. Mais la raison l'a emporté : il faut le rééduquer.

Ce qu'elle ne savait pas, c'est que ces séances allaient la faire rire et qu'elle aurait plaisir à y retourner. Je vous explique.

Le premier rendez-vous fut l'occasion de se faire expliquer les objectifs des exercices à réaliser : refermer le corps. Et comment ? Par un pont levis ou des portes d'ascenseur que Citronnelle devrait fermer plusieurs fois par jour. Mais déjà frustrée par le manque de temps pour faire ce qu'elle aime ; comme écrire des post ici, réaliser un mobile pour bébé Citron avec ses propres mains (vous connaissez le DIY - do it yourself  - ? Un truc qui rend fou quand on court après le temps) ou lire ce roman entamé il y a plusieurs semaines déjà (Sweet homme d'Arnaud Cathrine, vous saurez tout). Alors difficile d'imaginer se rajouter des portes à fermer plusieurs fois dans la journée. Et même si la sage femme jure qu'on peut le faire pendant d'autres activités, Citronnelle a du mal à imaginer pouvoir rééduquer son périnée en pleine conversation téléphonique, alors qu'elle est au supermarché et pense au dîner, ou lorsqu'elle se balade avec bébé Citron. Peut-on lui laisser la possibilité de laisser son périnée de côté pour se consacrer - vraiment - à ce qu'elle fait ?

Ce n'est donc pas ça qui donne envie à Citronnelle de retourner toutes les semaines chez la sage femme (et de faire comme si elle est était studieuse en fermeture de portes). Non, ce qui lui plaît le plus, c'est d'avoir au moins un rendez-vous dans la semaine, comme un semblant de vie extérieure et de s'organiser pour y être à l'heure telle une superwoman, de sortir avec bébé Citron dans le porte bébé, de se retrouver avec lui dans la salle d'attente devant toutes les futures maman qui viennent se préparer à l'accouchement et d'entendre la sage femme lui dire "tu es trop mignon toi". Dans des moments comme ceux-là, refermée ou pas, Citronnelle est très fière. Fière d'être la Maman d'un si beau bébé.

Alors quand à la deuxième séance, il s'est agi d'imaginer une petite vague puis une grande vague qui rouleraient le long du dos, à la troisième des cercles qui deviennent points et s'effacent, à la quatrième de rajouter des vagues de chaque côté, Citronnelle a fait semblant de tout enregistrer et ne s'est même pas offusquée de voir la sage femme tapoter son téléphone pendant les cinq minutes que dure la rencontre, ni du fait qu'à chaque fois elle est reçue avec plusieurs dizaines de minutes de retard. Pas du tout, puisque désormais bébé Citron passe ces séances sur les genoux de la sage femme qui le couvre d'éloge et va même le présenter aux autres bébés dans la salle d'attente, laissant Citronnelle, seule dans le bureau, avec ses ponts levis, ses vagues et sa fierté d'être Maman.

Alors si elle a décidé de continuer à suivre sa rééducation, ce n'est pas pour son périnée, mais c'est surtout pour son cerveau.

Citronnelle

27 janvier 2014

La série des sourires




Enfin ! Je trouve enfin le temps de me mettre derrière un écran et d'écrire ce que je souhaite garder en souvenir depuis des semaines. Pour moi, "tenir un blog" c'est en effet la possibilité de garder une trace de la vie. Or tous les jours cette vie m'apporte de quoi remplir des pages, de quoi prendre des photos. Tous les jours mériteraient que j'archive ces petits bonheurs quotidiens, ce que Henri nous montre de nouveau tous les jours, les émotions du moment. Mais je n'ai pas (encore) trouver le rythme de le faire si souvent.D'ailleurs, même si j'entends à longueur de journée "profitez-en, ça passe trop vite", je n'imagine pas la vie de nourrisson comme la seule qui mériterait d'en garder une trace. 


Mais depuis dix jours, Henri sourit. Et plus seulement dans son sommeil. Il y a d'abord eu le premier sourire du matin, de ceux qui depuis me font si chaud au cœur. Et puis ceux adressés aux nouvelles cartes affichées au mur. Les quatre girafes, le troupeau des éléphants et les copains hiboux. Tout à côté de la table à langer de la maison de Maman, les copains de Henri le font sourire à chaque passage. Sourire jusqu'au rire, ou presque. Et depuis ce matin, les gazouillis mystérieux dirigés vers ces amis colorés. 

Alors même si le moral n'est pas toujours tout sourire en ce moment (on se dit tout ici, non ?) et bien  ces moments dans la journée font de ces semaines de congé de maternage des moments forts que je ne risque pas d'oublier. Même sans les raconter par écrit. 

Ce soir, après trois semaines passées chez Maman, nous avons traversé tous les trois la rue pour retrouver l'appartement de Papa. Et Henri a reconnu ses jouets et doudous préférés mais cette fois, leur a offert un sourire. Alors à la question de Papa Citron qui voulait expliquer notre famille construite en coparentalité, c'est un début de réponse : Henri a deux chambres, deux parents qui l'aiment fort et s'aiment aussi beaucoup sans être amoureux l'un de l'autre. Mais il faudra qu'on en dise plus un jour. 

Citronnelle