22 septembre 2013

Changement de nid


 
On y est : les cartons sont terminés, les lampes débranchées et la plante empaquetée. Depuis déjà plus de deux mois je m'affaire à préparer ce déménagement qui me fera quitter cet appartement pour un plus grand. Ça n'a pas été évident tout de suite pour moi, qu'ici nous serions à l'étroit quand tu arriveras. 
Et puis au début du mois de juillet l'envie de te construire un nid plus douillet est devenue une priorité. Même si j'aime beaucoup ce quartier du centre ville où tout est à proximité, je ne m'imaginais plus pouvoir être heureuse dans un appartement de fille seule, acheté il y a six ans quand je n'osais pas encore rêver  que ma vie pourrait être bouleversée. 

Mais depuis que je nous ai trouvé ce nouveau nid, je me sens tellement mieux. Et puis habiter tout à côté de Papa Citron, c'est vraiment une chance. Tu auras deux adresses mais un seul quartier. 

Alors demain matin, je quitterai pour de bon cet endroit liés aux souvenirs de ces six dernières années. Et puis j'irai poser mes valises dans cet appartement plus grand où ta chambre est déjà peinte en vert printemps. Un nouveau nid pour une nouvelle vie. 





Félicitations

Au travail la rumeur que je vais devenir papa a circulé bien comme il faut durant ces 2 semaines d'absence. 
Les "félicitations" pleuvent. Je suis à chaque fois troublé : félicitations pour quoi ? En effet bébé n'est pas encore là. Félicitations d'y être parvenu (il sait faire) ? Félicitations d'avoir une vie comme les gens "normaux" (ça rassure) ?
 Il y a sans doute un peu de tout ça et je m'en amuse intérieurement. Ce que je retiens en tous les cas c'est le sourire ému dans les yeux des gens et ça m'aide un peu a pressentir ce qui va se passer dans 2 mois. 

12 septembre 2013

Nourriture pour l'esprit




Parce qu'en vacances on a aussi un peu les yeux plus gros que le ventre. Surtout prévoir de quoi répondre à une fringale du cerveau qui pourrait se mettre à réfléchir un peu trop. Alors ça donne une tonne de livres à transporter mais la voiture de Papa Citron n'a peur de rien. Et ça donne aussi des petits déjeuners avec les revues de décoration : promis, à la rentrée on refait tout. Et à l'heure du coucher, s'endormir à San Fransisco  donne aux chambres d'hôtel d'ici, une petite touche d'auberge de jeunesse américaine. 

Citronnelle 

11 septembre 2013

Tas de sable

Repérage d'un immense tas de sable pour faire des châteaux. Possibilité de donner l'adresse sur demande.

6 septembre 2013

En vacances



Oui ! On se caresse le ventre à tout bout le champs. Et Papa Citron s'est même fait prendre par surprise.  Ce serait bien dommage de bouder ce plaisir simple. 

5 septembre 2013

Comment tu t'appelles ?

Aujourd'hui Mamy, Papy et taty Citron ont malicieusement deviné ton prénom, ton papa ne sachant pas mentir (d'ailleurs ce n'est pas beau de mentir, n'est ce pas ?).
Nous avons alors vu les sourires émus se dessiner sur les visages. Ainsi ils ont davantage pris conscience de ton existence et ont pu ainsi commencer à te parler et jouer avec toi en posant leur main sur le ventre de ta maman. 
Ça y est tu es là parmi nous.

Papa Citron 

3 septembre 2013

Phobies nocturnes

Ça m'a pris par surprise vers 2 h du matin. Rien ne m'y préparait : bon dîner, belle soirée de vacances devant quelques épisodes de "fais pas ci, fais pas ça" (ou comment éviter la lecture de Laurence Pernoud tome 1 et 2 offerts par ma sœur, en les remplaçant par des séances feuilletonesques de préparation à la parentalité) et même une glace Carte d'Or incrustée de feuilleté chocolat noir entre deux épisodes. Tout allait donc - vraiment - bien. Et puis dans la nuit, la faim m'a réveillée. Un truc qui vous agite autant l'estomac que le cerveau. Les neurones semblant plus atteints par l'hypoglycémie que le tube digestif, ils se sont  mis à cogiter. Mais pas dans le bon sens.

Un cerveau qui fonctionne bien aurait mis toute la mécanique en branle afin de  me donner un peu d'énergie pour me lever, descendre l'escalier, ouvrir le frigo (qui, d'accord, n'est pas le mien en ce moment puisque cerveau, corps et bébé sont en vacances chez Papi et Mamie dans la maison d'enfance de Papa ; et ouvrir le frigo des autres à 2 h du matin demande une certaine dextérité - d'esprit - dont je ne dois pas être dotée) pour soulager ce creu douloureux.
Mais là non, le cerveau s'est mis à réfléchir. Mauvaise idée.

La peur d'être une mauvaise maman a croisé ma nuit et ne m'a pas quittée. Mauvaise mère avant de l'être vraiment, tel serait mon destin. C'est à ça que mes neurones ont joué pendant une heure. Horrible pensée mêlant la conviction de ne pas savoir faire ce qu'il faut pour que bébé grandisse bien jusqu'en novembre. Il faut dire que certains en ce moment doutent encore que le bébé soit vraiment à l'intérieur. "Il est né quand ?" m'a t-on en effet demandé l'autre jour. J'ai donc jeté toute les robes amples de mon placard pour désormais ne me balader qu'en tissu élastique tout en gardant soigneusement la main sur le ventre, genre "je suis en connexion permanente avec bébé" (comprendre donc : il est toujours dans mon ventre).

Et je sais que ce genre de pensée agaceraient celles à qui on dit de surveiller leur poids pendant 9 mois car l'aiguille de la balance flanche trop à droite.

Mais chez "le jour des glaçons", je suis chez moi, alors je raconte bien ce que je veux.

D'autant plus qu'il ne s'agit pas vraiment de balance mais de sentiment de ne pas y arriver. Un peu comme quand j'ai pris rendez-vous avec la sage femme pour ma première séance de préparation à la naissance (remboursée par la sécurité sociale : vu dans l'état où ça me met, j'ai presque envie d’alléger sa dette en déclinant la proposition) et qu'au bout du fil, la voix m'a fait penser à celle d'une professeur qui vous inscrirait au cours de soutien pour élèves en difficulté. Difficile de se convaincre à 2 h du matin qu'on saura bien faire, que bébé va bien, que je fais ce qu'il faut pour cela. Alors que quelques heures auparavant, quelqu'un vous a dit "venez en legging à la séance respiration". Serais-je à ce point perdue pour avoir besoin de quitter mes jolies petites robes, d'enfiler un legging spécial grossesse et d'inspirer / expirer en cadence avec quelques autres mères en devenir ? Cette pensée me donne l'impression que je n'y arriverai pas sans contrôle des autorités. Alors pour ce qui est de la taille de mon ventre et des fringales nocturnes, je les classe dans la même catégorie. Aurais-je mal fait quelque chose ? J'espère tant que l'instinct qui me guide en ce moment est celui d'une maman qui saura faire.

En tous les cas, l'instinct de 3 h du matin m'a donné l'idée de réveiller Papa Citron qui ne dormait pas loin pour lui en parler. Et ça s'est terminé par une bonne tartine confiture quelques minutes plus tard à l'étage du dessous. Mon cerveau bien rassuré a ainsi pu se rendormir jusqu'au petit matin.

Je n'ai jamais voulu devenir une maman seule. En ce moment, je comprends pourquoi de jour en jour.

Maman Citronnelle

Turbulences

Voilà plus de 10 jours que nous n'avons rien écrit comme paralysés par le trac ou plus exactement l'inconnu de ce qui nous attend. En effet il y a peu le seuil des 6 mois de grossesse a été franchi : le tic-tac avant la naissance se fait beaucoup plus bruyant. Paradoxe : plus la concrétisation de ce grand "projet" approche moins nous parvenons à imaginer la vie d'après. Nous expérimentons cette zone temporelle assez floue d'avant la naissance. Errer dans ces horribles magasins de puériculture, temples de la consommation, ne nous aide pas à y voir plus clair. Alors il faut attendre et laisser le temps faire son travail ; avoir confiance dans l'instinct qui nous a mené jusqu'ici et nous permettra je pense d'avancer vers la suite avec confiance.

Citron.