Avant de vous raconter mes histoires de lolo, je voulais d'abord vous demander, chers lecteurs, comment vous parveniez à écrire si bien et si souvent sur vos propres blogs. Je suis admirative ! Ici, quand j'allume mon ordinateur, je vois l'icône du blog me rappeler que j'ai des tas de choses à raconter. Mais en ce moment j'ai aussi des yeux de hibou tous les soirs et un cerveau en mode passif qui a du mal à s'activer pour produire de l'écrit. Alors je vous lis passivement et je vous admire. Voilà, c'est dit.
Pour ce soir, comme le petit chou au citron est endormi je vais vous chanter une petite comptine bien connue et revisitée à la mode Citron (comprenez : qui se moque bien des rimes)
Fais dodo Henri mon chéri
Fais dodo t'auras du lolo
Papa est en haut
Qui fait du gâteau
Maman est en bas
Qui fait du chocolat
En effet, quand bébé Citron a commencé à découvrir ses deux maisons,Citron et Citronnelle parlaient de la maison de Papa et de la maison de Maman. Puis ils se sont ravisés pour parler de la maison du haut et de la maison du bas, car bébé Citron est chez lui partout. Je ne sais pas à quel point les représentations de l'enfance nous poursuivent longtemps mais quand j'étais petite, je ne comprenais pas comment la Maman et le Papa de la comptine pouvaient faire de la cuisine à deux étages différents. J'imaginais ce bébé dans une immense maison à deux cuisines, allant de l'une à l'autre pour goûter dans chaque casserole. Et je trouvais cela formidable. Comme quoi...
Et ce lolo ?
Et bien tout a commencé le jour où Jacqueline m'a demandé si elle pouvait tiédir le lait de Chouchou pour lui déboucher les bronches, engluées par une sale bronchiolite. Ne voyant pas la base scientifique de cette proposition (Citronnelle travaille dans un milieu où tout doit être "scientifiquement prouvé"...) j'ai trouvé un subterfuge pour lui demander de ne pas modifier les habitudes thermiques de bébé Citron, puisque nous n'avions jamais chauffé le lait des biberons. Oui, en vous le racontant, je me rends compte que Citronnelle peut avoir des attitudes un peu rigides. Peut être encore plus lorsqu'il s'agit des idées de Jacqueline. Allez savoir ! Mais là n'est pas "l'histoire du Lolo". Patience : je vous la raconte.
Quand, j'ai rapporté cet épisode de la vie de bébé Citron chez Jacqueline à mes collègues, je pensais trouver un public acquis à ma cause puisque travaillant avec les mêmes exigences que moi. J'avais donc gardé l'anecdote pour le milieu de journée, après une matinée sous tension et avant un rendez-vous stressant. J’imaginais pouvoir décompresser sur le dos de Jacqueline (après tout, au prix où on la paye...). Or tel ne fut pas le cas. J'ai vu, à leurs visages figés et sérieux qu'ils trouvaient mes propos choquants. J'ai cru un instant qu'ils n'appréciaient pas mon attitude envers "l'assistante maternelle" de mon fils. Puisque son rôle semble d'assister la mère que je suis ou de m'assister pour devenir mère, si j'en crois leurs réactions : "quoi ! tu donnes du lait froid à ton bébé, ça ne me serait jamais venu à l'idée. Tu bois du lait froid toi ?". Tel est pris qui croyait prendre et promis, je ne parlerai jamais plus de Jacqueline à mes collègues. Mais à vous peut être.
Maman Citronnelle