22 août 2013

Démenti

Un ami m'a rappelé l'autre jour le jeune homme que j'étais à 18 ans (c'est à dire il y a 16 ans, damned...).
Je venais de terminer mon secondaire, le bac en poche. C'était le dernier été avant la fac, le dernier été à la maison chez papa et maman. Ma petite sœur venait de fêter ses 3 ans et je regrettais déjà de la "laisser" alors que nous commencions juste à faire connaissance. Elle venait d'arriver dans la famille un an plus tôt, mes parents l'ayant adoptée.

J'étais un garçon très sérieux, concentré sur ses études, très peu intéressé par les histoires de filles et de garçons, à peine conscient de qui il était. Seuls la musique et les concerts me faisaient vibrer. J'y rencontrais d'ailleurs des gens différents de mes "camarades" de lycée : des gens libres, artistes dans l'âme, un peu fous.

C'est l'été de mes 18 ans, au contact de ces belles personnes, que je prenais conscience d'une chose : j'aimais les garçons.
Cette prise de conscience fut pour moi un véritable choc. Il ne s'agissait pas d'un soulagement, ni d'une libération mais au contraire d'un renoncement puisque mes premiers mots furent : "je ne pourrai pas avoir d'enfants."

En me remémorant cet épisode "douloureux", j'ai pris conscience d'une chose : j'étais mort ce jour là.

Heureusement la vie est plus forte (attention "happy end" en vue) et j'ai d'année en année recommencé à espérer et reconquérir l'idée de devenir parent au contact des amis qui le devenaient, des enfants des autres, d'amis homosexuels qui étaient devenus parents, etc ...

A 30 ans, je prenais la décision de me donner 10 ans pour construire une famille. En tous les cas "d'essayer" afin de ne jamais regretter de ne pas l'avoir fait.

Et un an plus tard je rencontrais Citronnelle.


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